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A. Plé : « Bien vivre jusqu’à la fin de sa vie »

Publié le03-11-2015

Alexandre Plé dirige Umanlife, une start-up qui opère dans la Silver Economie qui a notamment lancé le carnet de santé digital. Diplômé d’une école de commerce, il était auparavant directeur adjoint d’établissement de santé. Il est particulièrement préoccupé par la nécessité, pour les individus, de prendre en mains leurs données de santé. C’est dans cet esprit qu’il participera aux ateliers de notre événement.

 

Génération Care : Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter l’invitation de Génération Care ?

Alexandre Plé : Ce qui m’a motivé, c’est que je trouve la démarche particulièrement riche de la part d’un groupe comme BNP Paribas Cardif de se poser la question aujourd’hui de comment vieillir demain.
En tant que fondateur d’Umanlife, j’ai très envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Ma démarche est de responsabiliser la personne par rapport à sa santé, ce qui contribue très clairement à bien vieillir demain. En outre, le fait que ce soient avec des baby-boomers est encore plus intéressant. La réalité c’est que ce sont les gens qui sont directement concernés qui peuvent faire évoluer les choses. Nous devons être au service des utilisateurs finaux. Il n’y a pas mieux que d’identifier cette cible-là, directement concernée aujourd’hui.


G. C.
: Que pensez-vous que peut vous apporter cet événement, à vous et à Umanlife ?

A. P. : D’abord une ouverture d’esprit. Etre au contact de ces baby-boomers, c’est très enrichissant pour moi. Avec Umanlife, nous sommes amenés à travailler autour du sujet des aidants dans l’optique d’aider à mieux vieillir. Pour nous, c’est une opportunité où toutes les conditions sont réunies pour apporter un plus, un œil neuf, sur notre démarche et celle de Umanlife.
Par ailleurs, ce sera intéressant de rencontrer les autres acteurs : pour une start-up en France, chaque opportunité de pouvoir se rapprocher, d’apporter sa vision et de se donner de la visibilité auprès d’un grand groupe ou des acteurs d’un marché, est à saisir.

 

G. C. : Que vous inspire le mot d’ordre de l’événement : « dans un monde qui change, vieillir est un futur à inventer » ?

A. P. : Il s’est passé il y a un an ou deux un phénomène préoccupant : il y a eu une statistique d’espérance de vie en bonne santé qui a baissé pour la première fois en France, qui semble indiquer qu’on vivrait  moins bien nos dernières années. Il paraît par ailleurs qu’on va tous vivre 100 ans -certains disent 1000 ans- , il est donc temps de se préoccuper de l’essentiel, c’est à dire de bien vivre, et donc de bien vieillir.

Vieillir plus longtemps, si c’est pour vivre trois ans de plus dont deux ans et demi dans de mauvaises conditions, abandonné, sans moyens, quel intérêt ? Quand on voit aujourd’hui le rapport entre le montant moyen des pensions de retraite et le prix d’une maison de retraite (800 euros (retraite moyenne des femmes, NDLR) versus 3000 euros), il y a un delta qu’il faut combler à un moment donné. Vieillir demain c’est bien, continuer de bien vivre jusqu’à la fin de ses jours, c’est mieux. Nous devons y travailler.

 

Propos recueillis par Sandrine Goldschmidt

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