Manger pour le plaisir, mais aussi pour le bien vieillir… l’alimentation joue un rôle clé dans la forme et la santé des plus âgés.
Alors, que faut-il mettre dans son caddie et son assiette pour adopter de saines habitudes ? Réponse en trois conseils.
Conseil numéro 1 : manger plus pour consommer plus
Plus on avance en âge et plus notre corps a besoin de carburant pour fonctionner. Après 70 ans, les besoins énergétiques augmentent de 20%. En effet, le métabolisme exploite moins efficacement les aliments et assimile en quantité moindre les nutriments.
Problème : les séniors ont tendance à moins manger que les jeunes, tout simplement parce que le sentiment de satiété se déclenche chez eux beaucoup plus tôt.
La solution : manger des portions riches en calorie mais surtout manger des aliments qui font plaisir et qui donnent envie de finir son assiette.
Autre petit aléa du vieillissement : la diminution de la masse musculaire.
Pour compenser le phénomène et éviter de perdre en mobilité, les séniors doivent impérativement augmenter leur apport protéinique. On en trouve beaucoup dans la viande, les œufs, les produits laitiers ou les légumes secs.
Mais attention, il est inutile – voir contreproductif – d’ingérer des protéines seules. Pour trouver l’énergie de digérer ces protéines, l’organisme a besoin de sucres lents, comme des pâtes, de la purée ou du riz.
Conseil numéro 2 : … à la sauce méditerranéenne
Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité depuis 2010, le régime méditerranéen fait désormais des recommandations de l’OMS pour une alimentation saine et équilibrée.
Et pour cause, ses bénéfices sur la santé sont multiples : un poids plus stable, moins de maladies cardiovasculaires, moins d’hypertension, moins de diabète de type 2, moins de cancers, et même un risque réduit de maladies de Parkinson ou d’Alzheimer chez les personnes âgées.
Au menu du régime méditerranéen, on trouve des légumes, des fruits, des céréales comme du blé dur et du riz, des légumineuses, du poissons, du lait fermenté présent dans le yaourt, la feta et la ricotta et bien sûr la ‘cultissime’ huile d’olive.
Riche en antioxydants, cette dernière contient également des nutriments anti-inflammatoires ; elle est même efficace contre les radicaux libres, qui accélèrent le vieillissement des cellules de l’organisme.
La viande et les sucreries sont rares, l’alcool est consommé avec modération et l’alimentation est structurée avec trois vrais repas par jour.
Conseil numéro 3 : s’inspirer de la culture japonaise
C’est bien connu : le Japon détient l’espérance de vie la plus élevée au monde avec 83,3 ans. Et une île de l’archipel nommée Okinawa, explose tous les records avec 50 centenaires pour 100 000 habitants.
L’un des secrets de ses très vieux japonais est sans surprise l’alimentation.
Faible en viande et en matière grasse, elle met l’accent sur les plantes locales, qui présentent de nombreux bienfaits comme le melon amer – ou Goya – qui ressemble à une sorte de concombre et possède des propriétés antidiabétiques et anticancéreuses ; la patate douce, très riche en vitamine E, qui protège l’organisme ; le ghetto qui possède des propriétés anti oxydantes ou le shikuwasa, un agrume reconnu pour son action anti-inflammatoire.
Sans compter bien sûr les poissons et fruits de mer, qui favorisent la coagulation sanguine et aident à conserver une bonne santé cardiovasculaire.
Enfin, les japonais pratiquent ce que l’on appelle hara hachi bun me, une discipline alimentaire qui impose de s’arrêter de manger à 80% avant satiété ; cette pratique fatigue moins l’organisme, qui vieillit donc moins vite.
Encore faut-il savoir s’arrêter quand s’alimenter devient un vrai plaisir. Bon appétit !